Explorant les « restes » qui remplissent les poubelles de notre monde, André Jacquart scénarise les fantômes démoniaques qui les hantent. Par accumulation, voici les montagnes magiques de trésors dérisoires de notre inconséquence.
Le photographe devient le héros témoin de notre entreprise de démolition. Il montre non sans élégance notre déraison et nous reconduit afin que nous comprenions l’insensé de nos productions et consommations.
C’est en ces bas-fonds l’apparition de la culture obstinée et assidue du Vide par le trop plein. À coups de lambeaux de bas-reliefs surgissent l’immensité du gaspillage, le ferme et le fluctuant, le furtif et l’évident. Par les couleurs acidulées et l’architecture du chaos, les « dépôts » deviennent des dépositions et nous emportent dans leur tourbillon.