« J’habitais dans une boîte à chaussures – la 127 – et l’essentiel de ma vie tenait dans un petit carton » confie Francis en caressant son portrait du regard. Il s’arrête sur chacune de mes images pour les commenter, un peu comme s’il feuilletait un album de famille. Une famille recomposée où des jeunes nés aux quatre coins du globe avaient trouvé refuge.
Le bâtiment A de la cité universitaire Arsenal de Toulouse avait été construit dans les années 70, on y vivait humblement, avec parfois une blatte collée sous la chaussure. Les rencontres se faisaient dans la cage d’escalier ou la laverie, et la salle d’études servait parfois à partager une casserole de riz. Ou des éclats de rire. Francis s’en souvient. (…)