À sa manière – drôle et enjouée, voire plus – Jacky Martin fait sourire les chiens la bouche fermée. Mais ce n’est pas – à l’inverse de la Joconde – parce qu’ils ont de mauvaises dents mais parce que le photographe ne se permettrait pas le moindre écart intempestif et superfétatoire à l’égard des modèles de ses fables narratives.
L’artiste les parsème de valeurs refuges avec humour car Jacky Martin ignore l’hallali sentimental. Ses images deviennent un bestiaire canin pour tous les « intranquilles » qui trouveront là plus qu’un os à ronger, une huile de liant pressée à froid.
Tous les clichés sont au garde-à-vous en cette distraction faussement ludique où les toutous pas snobs font les beaux pour transformer leur identité en celle des regardeurs. Ils trouvent là une sorte de miroir. Il a du mordant, ça c’est incontestable.