ZIGOR, poète, sculpteur, photographe, né en 1947, basque, raconte les racines d’une poésie organique, là où la fragilité révèle ce qu’elle a de plus solide, qu’il s’agisse de la nature, de la forme ou de l’homme. Cet ancien de CAPA nous a reçus dans son atelier de Biarritz.
OPENEYE : Vous venez de présenter une grande exposition au Bellevue à Biarritz, « Egu Iturria, la source de l’aube », où la photographie tient une grande place, à côté des sculptures, peintures et dessins. Ce média, que vous avez retrouvé récemment, vous donne quelles possibilités artistiques ?
ZIGOR : Il y a très longtemps, j’ai photographié les hommes et leurs conflits. J’avais l’espérance d’abord de comprendre le pourquoi des choses et que mes images aideraient à changer le monde. Vous voyez bien que le monde n’a pas changé et croyez-moi je n’ai toujours pas tout compris !
Aujourd’hui je photographie le fruit de mes longues contemplations comme un acte poétique qui parle du monde qui m’entoure.