Les compagnons de voyage
« Métro- boulot- dodo », est un leitmotiv qui rythme la journée des Parisiens et autres Franciliens, obligés de prendre les transports en commun souterrains. Et pourtant, pour certains, le métro est devenu un lieu privilégié, un endroit où l’on découvre une « autre » humanité. Bref, un terrain de jeu. Pour Sébastien Durand, c’est là qu’il scrute et surprend des expressions fugaces, des mouvements bizarres et des bribes d’images qui, assemblés, formeront le puzzle d’une société en mouvement.
Le métro parisien est un organisme tentaculaire et, comme un immense estomac, il digère les passagers encore mal réveillés ou fourbus de travail, ces compagnons de voyage. Sébastien Durand en est un peu l’œil, le témoin privilégié, celui qui voit entre les interstices du temps qui s’écoule, celui qui retranscrira en images ce chaos organisé. Affiches, mobilier urbain, escaliers à perte de vue… c’est ce chemin parsemé des signes de notre temps qu’il nous présente avec une certaine poésie.
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