Solitaire, la femme telle que Marielsa Niels la saisit, rappelle la vie avant le jour et avant le langage. Il convient donc de parcourir ses poses, d’entrer dans l’épaisseur où un diable voire une diablesse, pourrait bien se débattre avec un peu d’hérésie. D’autant que le rouge et le noir créent un rituel que l’artiste découpe avec autant de pudeur que de sensualité.
Tout se joue de « l’écharpe », au moment où pour l’artiste – comme son modèle – tout se divise en deux parties. Les deux jouent du montré et du caché, comme des plis de l’espace et des bourrelets de temps. Existe là un théâtre où la femme reste une énigme. Et où l’absence crée des « laps-sens ». C’est pourquoi le portrait devient une quasi aporie, une luxure en négatif ou en germination. Existe un jeu de clôtures et de renaissances par ce qui se laisse voir progressivement. Peu à peu le corps devient une évidence.