« Lorena Velázquez est une artiste franco-mexicaine. Elle habite Paris depuis trois ans et vivait à Mexico auparavant. Ses livres d’artistes sont des supports d’expression globale. Lorena maîtrise la technique de la gravure et de la reliure, mais son support de prédilection, vital pour réaliser ses ouvrages, est la photographie. Six livres, mis en scène de manière immersive dans l’espace, sont actuellement exposés à l’Institut Culturel du Mexique : une ode à la vie, à l’amour mais aussi à la justice et à la mémoire de la terre et des hommes. »
OPENEYE : Pourquoi choisir le support du livre ?
Lorena Velázquez : J’aime les livres. Ils sont en train de disparaître et c’est une manière de les glorifier. C’est un outil de diffusion des savoirs, de transmission et aussi un objet intime, synonyme de proximité.
OPENEYE : Comment construisez-vous vos livres ?
Lorena Velázquez : Le fil conducteur des ouvrages est la photographie parce c’est ma façon de m’exprimer. J’associe ensuite des objets et des éléments de narration qui font partie d’un ensemble. Chacun a son identité propre : un coffret particulier, un papier, une typographie, un format. Les réalisations fourmillent de détails qui sont des rappels au contenu.
OPENEYE : Pouvez-vous me parler de l’ouvrage « Un monde sans fleur » ?
Lorena Velazquez : Je suis militante, engagée pour la nature. Cette œuvre est un hommage aux Nympheas de Monet mais en noir et blanc, pour souligner le danger, la crainte d’un futur sans fleurs, un monde obscur. Si l’on ne s’occupe pas de la nature, si on continue de l’abîmer, elle sera pour toujours détruite. C’est pour cela que les pages, reliées en accordéons, portent à la fois le fil de la vie, comme l’idée d’une continuité avec ces aléas. Il y a sept photos différentes, résultant d’un procédé de passage de la photographie à la gravure.
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