par Philippe Litzler
Rédacteur en Chef
À la recherche du Punctum
Trop de photos tue la photo ? Cette question, qui avait été posée dans un article du Monde cette année, résume assez bien le questionnement qui suit l’affirmation « Tout le monde photographe ! ».
C’est vrai que la grande majorité des images prises restent pour toujours dans les entrailles des disques durs… et c’est souvent tant mieux. Il faut bien reconnaître qu’il y a profusion d’expositions. Juste pour l’exemple, on en comptait environ 173 cette année dans le « Off » d’Arles ! Bien sûr, il y en a pour tous les goûts et la photographie semble faire de chacun un photographe !
Cherchez l’erreur !
Les expositions étaient, dans le passé, souvent le seul moyen pour un photographe de se faire connaître. Aujourd’hui tout cela a changé grâce aux réseaux sociaux. Le problème, c’est que de contemplatif, le public est devenu consommateur. On visionne une image… et zou… on passe en une seconde à la suivante. Que dire des “Like” que l’on donne complaisamment… ils font penser aux pouces des spectateurs dans les arènes romaines où se jouait la vie d’un homme.
Décidément, le photographe semble être devenu ce nouveau gladiateur des temps modernes. Comment faire pour survivre dans cette soif consumériste ?
Heureusement… il y a OPENEYE, Le regard d’aujourd’hui sur la photographie ! Chez nous, pas de vaine complaisance. Ce qui dicte nos choix, c’est la qualité des séries, additionnée parfois de l’effet de surprise. Bref, des photos qui tiennent la route pour longtemps.
Finalement, nous recherchons tous le Punctum cher à Roland Barthes ! Et Dieu sait que dans notre huitième numéro, nous l’avons trouvé ! Je vous laisse en juger par vous-même…