Rencontre avec Sam Stourdzé, directeur des Rencontres d’Arles depuis 2014. Il revient sur les 50 ans des Rencontres d’Arles, avec cette année 50 expositions, plus de 35 expositions supplémentaires par rapport à l’année dernière.
Deux axes clés : revenir sur les grands mouvements de la photographie des années 70/80 à Arles, comme la Movida, la photographie en Allemagne de l’Est et “explorer l’avenir, défricher les talents de demain tout en gardant un œil dans le rétroviseur”.
Le Festival porte une attention particulière à un certain nombre de projets engagés, des œuvres de photographes documentaristes, qui utilisent les nouvelles approches du documentaire, un travail au long court, avec comme aboutissement l’exposition comme une expérience immersive, Philippe Chancel, “Data Zone”, Emeric Lhuisset, “Quand les nuages parleront”.
Les Rencontres d’Arles se sont construites sur des ruptures : Sam Stourdzé en dresse les grands moments …
Alors à quoi assisterons-nous demain ? “Ce qui est certain, c’est la révolution actuelle des images et la manière dont les artistes s’emparent de l’image, du visuel qui devient le nouvel espéranto du monde”.
Sam Stourdzé insiste sur le rôle des Rencontres d’Arles dans ce décryptage des images, de leur grammaire, dans un monde hyper-connecté des réseaux sociaux, où les plus jeunes générations ont appris de manière instinctive le langage des images.
Comme le souligne le directeur des Rencontres d’Arles, “il faut se méfier des images comme on doit se méfier des textes”, les institutions liées à la photo ont un rôle à jouer dans cet arrêt sur image et de beaux jours devant elles. Quelle ambition pour Arles dans les années à venir ?
Sam Stourdzé en trace les éléments importants, en incisant sur le fait que ces évolutions se feront toujours dans “un esprit convivial, familiale, un esprit de solidarité … la photo est une grande communauté solidaire” comme cela est le cas à Arles depuis 50 ans.
Interview réalisée le 4 juillet 2019, aux Rencontres d’Arles. https://www.rencontres-arles.com/fr
Merci à Nicolas Maubert Avocat à la Cour – cabinet Rivedroit Avocats, pour le cadre ombragé et convivial où a été réalisée l’interview.
Interview et reportage, réalisation et montage vidéo, Eric Dubois-Geoffroy, OPENEYE, le regard d’aujourd’hui sur la photographie.