De l’Afrique de l’Est jusqu’au fond de l’Indonésie, aveuglée par le soleil, Floriane trace sa route. En minibus, en car, en 4×4. Les paysages varient, mais toujours ces marcheurs de bords de route qui semblent porter toute leur vie sur la tête. Le dos courbé mais toujours le cou droit et le regard fixe, ils vont au marché vendre ou échanger des biens de première nécessité. Telles des fourmis à l’équilibre impeccable, ils amènent des montagnes de bois, de bidons d’eau, de nourriture, etc.
Ce travail est un hommage à ces porteurs de vie ; ceux dont la vie est lourde et où le rire devient la clef d’une existence vivable.
Floriane réalise ici une série à deux niveaux de lecture : l’un fait référence à ces caryatides modernes ; l’autre, plus secret nous parle des divers poids que nous portons, qu’ils soient physiques ou psychologiques (poids des traditions, de l’éducation, de la famille…)