Cette exposition, qui débute durant la Journée mondiale des personnes handicapées, présente une série de portraits : des personnes de tous âges, de tous milieux et de toutes professions qui ne sont pas dans la « norme » sous prétexte qu’elles sont handicapées.
Frédérique Deghelt, auteure du livre “Être beau“, raconte comment l’idée de ce projet lui est venue.
« Tout commence avec mon fils Jim, alors âgé de onze ans, qui me dit un jour :
- Moi j’étais normal dans ton ventre et tu as attrapé une
- C’est quoi être normal ?
- C’est être beau et ne pas baver !
Photographier, c’est écrire avec de la lumière en donnant à regarder ce qui est au-delà de ce qu’on voit. Parfois même, c’est mettre en reflet ce qu’on ne veut pas voir. Nous avons fait le pari artistique de redéfinir la beauté sans l’encombrer de nos à priori. »
Pendant trois ans, Frédérique Deghelt, écrivaine, et Astrid di Crollalanza, photographe, ont donné image et parole à ceux qui ne sont généralement pas représentables, pas audibles, et que nous appelons « handicapés », sans jamais donner à ce mot une autre définition que celle d’un manque.
Vingt-six photographies grand format permettent d’engager une réflexion sur l’image de soi et la place de l’Autre dans la société. Un corps-à-corps avec notre condition humaine… Parce qu’être beau, c’est être soi.
Jusqu’au au 4 janvier 2021
Musée de l’Homme
17 place du Trocadéro
Palais de Chaillot
75016 PARIS
