Scénarisant la solitude des femmes, Clarke les porte aux nues en tenues élégantes. Mais ce dernier adjectif est insuffisant. Le luxe de leurs atours est raffiné. Photographier, scénariser revient à montrer ce qui reste dissimulé, mais tout en révélant de nouvelles ambiguïtés au sein d’un univers au flux résolument féminin et classieux.
Le vêtement et les parures prennent des tours particuliers au milieu d’une discontinuité de situations et de décors où le corps féminin fait que le désir (des regards) résiste sans que, et contrairement à la phrase de Baudelaire, « le plaisir tue ».
Les images jouent les tentatrices. Elles sont nourries d’« ardore » non seulement par la beauté des corps mais par la fantaisie discrète du vêtement. Leurs modèles jouent les indifférentes. Néanmoins leur moue est un aveu de paradoxale séduction.
Affirmer que l’art est la sublimation des pulsions sexuelles n’est pas ici une simple approximation. Celles-ci se trouvent comme « socialisées » par l’effet du vêtement. C’est un filtrage pour l’éclosion décalée de l’érotisme.