J’ai découvert Andreas Kezzyn à la 6e édition de RENDEZ-VOUS.IMAGE, c’était en 2016 et il avait obtenu le Prix des Professionnels de l’Image.
Son travail baroque et provocateur, à la limite du Surréalisme, ne laisse personne insensible ! L’artiste joue avec nos croyances qu’il s’amuse à brouiller dans une vision apocalyptique d’un avenir pas trop radieux…
Les archétypes y sont bousculés sans modération. Pourtant, je ne peux m’empêcher de voir, dans ces images, comme un appel au secours. Cette série me fait penser à une bouteille à la mer, jetée par un homme lucide qui sait que seul le scandale a le pouvoir de faire réfléchir aujourd’hui !
Andreas est Russe et cela se devine aisément dans cet appétit de débauche photographique qu’il maîtrise pourtant au doigt et à l’œil. Car chaque scène est la chorégraphie d’un ballet réglé comme du papier à musique. Chaque tableau est une composition renfermant une multitude de détails qu’il faut prendre le temps de regarder attentivement.
Rien n’est conçu sur l’ordinateur en post-traitement. Tout y est réfléchi et conceptualisé avant la prise de vue. Le hasard n’y a pas sa place.