Cette série propose une percée dans l’expérience intime d’une famille confinée. Elle incite à être le spectateur privilégié, à sens unique, d’une intériorité subie, parfois triviale, parfois de crise.
Nous observons cette famille malgré elle. Toujours du même point de vue, à travers une vitre, sont captés des instants fugaces de vie à différents moments de la journée. Ces percées intimes, parfois sensuelles, présentent une allégorie de l’intériorité de l’autre pendant une période où nous étions séparés physiquement avec l’impossibilité de se voir.
Rouges telles un cœur battant, ces photographies rappellent la technique picturale du Sfumato, cette manière de peindre enveloppant les sujets d’une ambiance vaporeuse, rendant leurs contours imprécis.
Comme une vieille peinture craquelée de la Renaissance italienne, le confinement marque à jamais l’histoire de l’humanité. Il traversera le temps en nous paraissant bientôt comme un lointain souvenir, une chimère.
Ambre Guinard
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