par Philippe Litzler
Rédacteur en Chef
Faut-il réenchanter les Rencontres d’Arles ?
Cette année le nouveau Directeur des Rencontres, Christoph Wiesner, avait fort à faire après une année 2021 « hybride » et la crise de la Covid. L’an passé, lui avaient été reprochées certaines orientations prises. Mais à sa décharge, il devait reprendre en partie ce qui était prévu pour 2020 et surtout il lui manquait plusieurs expositions attendues.
Pour 2022 on l’attendait donc au tournant. Son choix du thème « Visible ou invisible, un été révélé » n’a pas provoqué le Wow attendu !
Or le problème d’Arles n’est pas là ! En fait, depuis une dizaine d’années les festivals photo éclosent un peu partout comme les champignons après la pluie. Désolé de vous le dire, mais trop de photo tue la photo !
L’autre problème, c’est la cannibalisation de la ville par la Fondation LUMA. Elle fait un excellent travail mais joue sa propre partition. À cela s’ajoute un Off qui n’a de l’ancien que le nom. S’ajoute la location outrancière d’emplacements inadaptés à des prix défiants le bon sens pour des expositions photo ayant pour unique ambition celle de satisfaire l’ego de leurs auteurs.
Oui, les Rencontres d’Arles mériteraient d’être réenchantées car elles brillaient comme un phare sur le monde de l’image et donnaient le cap. Les artistes qui pourraient porter cette espérance existent, et nous en connaissons tous quelques uns..
We Can the magic be revived at the Rencontres d’Arles festival?
This year, the new director of the festival, Christoph Wiesner, certainly had his work cut out in the wake of the Covid crisis, followed by a ‘hybrid’ edition in 2021. Last year, he was criticised for some of the directions taken. In his defence, he had to inherit much of what had already been planned and, crucially, many of the anticipated exhibitions did not materialise. There was much anticipation, therefore, regarding how he might rebound for the 2022 edition. From the outset, however, his choice of theme, ‘Visible or Invisible, a Summer Revealed’ failed to stimulate the ‘wow’ everyone hoped for!
But this is to overlook the more fundamental problems facing the festival! Indeed, over the last ten years or so, rival photo festivals have been springing up like mushrooms after the rain – and it’s a sad realisation that a surfeit of photography kills photography! Then there is the cannibalisation of the city by the LUMA Foundation which, whilst admittedly doing an excellent job, tends to play according to its own score. The situation is further aggravated by the ‘Off’ or fringe which now relates to the main festival in name only. Last but by no means least, we should add the outrageous renting of unsuitable locations – at prices that defy common sense – to house photo exhibitions whose sole merit is to satisfy the vanity of their authors.
Irrespective, the Rencontres d’Arles festival deserves to have its magic revived because it once shone like a beacon over the world of photography, and set an exemplary course. The artists who could rise to the challenge are out there and, indeed, we can all name a few…