Etymologiquement, le terme d’identité provient de l’idée d’équivalence, d’égalité. Pourtant c’est grâce à son identité qu’une personne peut s’individualiser.
Cette série interroge ce terme complexe. Elle questionne ce qui nous différencie et ce qui nous rassemble.
Elle évoque la métamorphose de notre humanité, de nos peaux qui se mélangent pour former de nouvelles nuances de couleurs.
Initialement, ces photos étaient un outil de recherche visuelle destiné à nourrir l’écriture d’un court métrage réalisé par l’auteur et intitulé « des Tresses ». Ce film, en cours d’écriture, raconte l’amitié entre deux petites filles, une noire et une blanche et s’interroge sur le mélange et l’appropriation culturelle.
Avec ce travail plus plastique, Leila Macaire nous invite à réfléchir sur la notion de couleur, plus exactement sur le noir et le blanc afin de faire un parallèle entre le « noir et blanc » attribué aux peaux et le « noir et blanc » pictural.
Pour cela, elle a tout naturellement associé la photo à la peinture : dans un premier temps, elle est intervenue pendant la prise de vues directement sur le corps des petites filles, afin que celles-ci se recouvrent mutuellement peu à peu. Puis dans un deuxième temps, elle a continué à travaillé à partir des traces laissées sur la peau des fillettes et des empreintes noires et blanches restées sur le sol : ceci lui a permis de créer des réponses graphiques à certaines photographies réalisées initialement.
Ce jeu sur le noir et blanc est finalement une ode aux innombrables nuances produites par la mixité.